
Conférence de Fabrice Hadjadj
"Chanter c'est prier deux fois... ou pas du tout !"
Comment être sûrs que notre chant nous rapproche de Dieu ? Comment savoir s'il lui est agréable ?
Qu'est-ce qu'un chant sacré ?
Le Cercle Saint-Honoré et Lux Amoris ont l'honneur de recevoir Monsieur Fabrice Hadjadj, philosophe et fondateur de l'institut Philanthropos, pour une conférence sur le chant liturgique !
Le choeur Lux Amoris participera afin d'illustrer musicalement le propos du philosophe.
Rendez-vous vendredi 10 mars à 19h30 en l'Eglise Saint-Roch !
Né dans une famille de confession juive, de parents militants révolutionnaires maoïstes en mai 68, athée et anarchiste durant son adolescence, Fabrice Hadjadj développe une pensée nihiliste qui aboutit à la parution de Objet perdu, en 1995, ouvrage qu’il dirige en collaboration avec Claude Alexandre et John Gelder et auquel collaborent notamment Houellebecq, Noguez, Vanheigem :
« J’ai très vite aimé des auteurs durs et violents. J’étais un fils de mon temps marqué par la télévision, par une culture profondément athée. J’avais le sentiment très aigu – chez moi cela avait atteint la conscience – que l’espèce humaine était une espèce finie. »
Si Marx, Fanon, Reich et Althusser font partie des références familiales, il développe un goût particulier pour Nietzsche et Bataille en philosophie, Flaubert et Céline en littérature, goût qui ne se dément pas au fil de ses écrits.
Apprenant la maladie (finalement bénigne) de son père, il se rend à l’église Saint-Séverin à Paris et se convertit devant la statue de la Vierge Marie. Il est baptisé quelques mois plus tard à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes en 1998. Il refuse d’ailleurs, dans ses interviews, de s’étendre sur cette partie de sa vie :
« Les témoignages glissent trop facilement vers le sentimental et le spectaculaire, au détriment d’une nourriture de l’intelligence. Dans un portrait, on fait des choix, souvent on dit ce qu’il y a de bien, de lisse. Ma conversion n’est pas un élément passé. Tout ce qui vient de Dieu nous conduit à Dieu. La question c’est plutôt : comment je n’étais pas croyant ? »
Attiré par la vie religieuse, il se marie finalement avec l’actrice Siffreine Michel et est père de quatre filles et deux garçons.
Il est professeur de philosophie et de littérature au lycée privé Sainte-Jeanne-d’Arc, en faculté à l’Institut de Philosophie Comparée de Paris, et au séminaire à Toulon (Var)1.
Ami du mouvement italien « Communion et Libération », dont il n’est cependant pas membre, il se rend depuis plusieurs années au Meeting annuel de Rimini, en août : en 2010, il a assuré le discours de clôture devant près de 25 000 personnes. Après avoir vécu à proximité de Brignoles, dans le Var, il réside depuis août 2012 à Fribourg en Suisse où il dirige l’Institut Philanthropos fondé par Yves Sémen.
En 2010, il est à l’origine avec Pierre Gelin des « Dimanches de Cana », initiative qui se donne pour objectif de vivre chrétiennement et en famille le jour du dimanche, par la fête, le repas, la danse, le théâtre, la culture, le jeu, la prière, etc. Les Dimanches de Cana ont lancé parallèlement un parcours philosophique, appelé « Parcours Bêta », série de conférences données par Fabrice Hadjadj. En 2010-2011, le parcours a pour thème : « Pourquoi vivons-nous ? » En 2011-2012, Fabrice Hadjadj choisit d’aborder « les mystères du sexe ».
En janvier 2012, Fabrice Hadjadj est annoncé comme le nouveau directeur de l’Institut Européen d’Études Anthropologiques Philanthropos, à Fribourg. Il entrera en fonction à la rentrée 2012-2013, juste après avoir déménagé à Fribourg avec toute sa famille.
En 2006, il est le récipiendaire du Grand Prix catholique de littérature pour Réussir sa mort. Anti-méthode pour vivre.
En 2009, il reçoit le Prix du Cercle Montherlant – Académie des Beaux-Arts pour L’Agneau mystique, le retable des frères Van Eyck.
En 2010, le Prix de littérature religieuse lui est décerné pour La foi des démons.
En 2013, il est le lauréat du prix « Spiritualités d’aujourd’hui », grâce à son livre Comment parler de Dieu aujourd’hui.
Le 6 février 2014, il est nommé membre du Conseil pontifical pour les laïcs.